Directe ₪ Franche ₪ Honnête ₪ Gourmande ₪ Jalouse ₪ Possessive ₪ Souriante ₪ Narcissique ₪ Protectrice ₪ Altruiste ₪ Facétieuse ₪ Autoritaire ₪ Observatrice ₪ Méfiante ₪ Dynamique ₪ Serviable ₪ Dévouée ₪ Désinvolte ₪ Obstinée ₪ Téméraire ₪ Consciencieuse ₪ Magnanime ₪ Créative ₪ Autodidacte ₪ Plisse les yeux ₪ Sent les objets ₪ Se pince les lèvres avec les dents ₪ Adepte du rolling-eyes ₪ Crispe son visage quand elle tente de ne pas dire quelque chose ₪ Tape un rythme lorsqu'elle est stressée ₪ Les bruits de bouche quand quelqu'un mange l'exaspèrent au plus haut point

Pour illustrer le tout, disons que je suis très expressive. Je ne m'arrête pas aux apparences mais je me fais toujours une première impression et j'ai rarement mauvaise intuition. Malheureusement pour beaucoup : j'ai beau être open-minded, je ne suis pas comme un livre ouvert qui va se laisser lire sans dire un mot. J'ai un côté renfermé très fort qui demande beaucoup d'efforts pour être percé. Techniquement, Soren est le seul à savoir ce que je pense vraiment. Tout les deux, on a une sacrée connexion... Des codes assez bêtes qui animent nos conversations comme des mots de substitution : shak pour fumer, pâques pour signaler que quelqu'un arrive (une autorité parentale la plupart du temps), jouer au mini-golf pour dire qu'on fait une sortie qui normalement ne serait pas acceptée par nos parents. On arrive aussi à se comprendre en faisant quelques signes. Oh on ne parle pas le langage des signes mais disons qu'on a notre façon de nous comprendre qui nous permet de ne pas être compris des autres. C'est relativement marrant. Au début, c'était un jeu d'ailleurs, mais tellement utile aujourd'hui ! Enfin, en grandissant. Concrètement, on pourrait vivre sans, mais c'est l'avantage procuré par ces années d'intense complicité.

Mon frère est entrée en trombe dans ma chambre - ce que je détestais... - il était paniqué et j'ai eu du mal à sortir quelque chose de cohérent de sa bouche : papa et maman n'étaient pas là. Je lui demandais s'il n'y avait pas un mot sur le frigidaire ou autre part parce que ça ne leur ressemblait pas de partir sans prévenir. Je n'avais aucune idée d'où ils pouvaient être. Toutefois, je restai confiante les premières heures pour que Soren ne flanche pas : il faut le ménager... Enfin. Quand on a demandé aux voisins s'ils ne les avaient pas vu, on se rendit compte que la situation n'était pas normale. A ce moment, j'étais de l'avis de mon frère : on pouvait baliser. Mais pas les deux en même temps, il faut que l'un soutienne l'autre et... bizarrement je l'ai plus soutenu que l'inverse : il m'a indirectement obligée à encaisser le choc et à avancer sans eux. C'est comme s'il m'empêchait de penser à l'aspect dramatique des circonstances : j'avance malgré les événements. Pour lui, pour nous.

L'idée est plus simple à expliquer qu'à nommer... le mot qui pourrait être le plus proche ? Sénescence ? Oui, ça sonne stupide. Je comprends bien et de toute façon, personne ne pourrait dire que tout ça a besoin d'être censé n'est-ce pas ? Avoir des pouvoirs magiques, c'est déjà assez weird pour ne pas rendre les choses plus difficiles qu'elles ne le sont vraiment. J'ai un certain rapport avec les pouvoirs... Voir mon frère jumeau se transformer en un chat : y a de quoi garder l'esprit ouvert pour bien d'autres farces de la nature. Si cela est naturel ce dont, of course, je doute fort. Cependant, parlons plus de ce qui me rend « magique » : la vie et la mort, ça me semble être un bon résumé. Mais un peu... radical.

Disons plus que c'est la mort ou la reconstruction des cellules. A une échelle assez modérée : je ne ramène pas les morts à la vie et quand bien même je le pourrais, je m'en passerais... J'ai trop regardé Misfits pour ça. C'est à la base ce qui m'a bien fait encaisser le coup des pouvoirs : cette série. Mais ce genre de choses, c'est plus cool à la télé qu'en vérité. Je n'ai pas encore trouvé le maître du lactose. Cela dit, je saurais me montrer prudente si j'en rencontre un ! Je m'éloigne encore, désolée. Donc, la sénescence à mon niveau, qu'est-ce que c'est ? Techniquement je peux accélérer les « forces » de la nature en faisant pousser des plantes - ce qui est quelque chose de très utile ces derniers temps - ou faire se cicatriser des blessures. J'ignore encore beaucoup de choses sur ce pouvoirs...

Son déclenchement : simple, je touche une fleur, mon énergie vitale peut lui être insufflée par le contact et faire éclore ses bourgeons. Si je touche le bord d'une plaie, les cellules se reconstituent peu à peu. Cela me fatigue très vite, même pour des essais tout simples. Là où c'est le hic et qui justifie le terme « sénescence » c'est que je peux aussi empêcher la reconstitution des cellules, faire faner une fleur... C'est ce qui me fait peur et qui m'empêche de montrer mon pouvoir même à Soren. Je ne veux pas de ce pouvoir. Bien que ça nous aide à nous nourrir, je vois comment certaines plantes meurent et c'est un risque que je ne veux absolument pas prendre pour des situations bénignes. Je prends ou insuffle de l'énergie, me fatiguant ou me revigorant, c'est plus effrayant que cool en vérité. D'autant plus que je n'ai aucune idée de la puissance que peut avoir ce pouvoir. Et entre-nous, je ne suis pas curieuse : je me contenterais de faire rougir des tomates.

Les touristes prit au piège par ce dôme sont bien mal-chanceux ! Se retrouver dans un épisode d'Under The Dome ce n'est pas ce qui peut y avoir de plus excitant au monde... Malgré que je ne puisse m'empêcher de penser que certains s'y complaisent. Il y a beaucoup de personnes qui, avec tout ça, aimeraient que le dôme reste sur nos têtes pour l'éternité. Ils aiment le pouvoir et le contrôle qu'ils peuvent exercer sur les autres. C'est là que l'on voit la vraie nature des autres. Des comportements ont changés tellement rapidement que je n'ai plus beaucoup d'amis à Aislingtown. j'ai beau y avoir grandit, ce n'est plus une ville où je me sens en sécurité, chez moi. C'est devenu un enfer sur Terre. Certains ne le voient pas encore, je dois être médisante sûrement. Il faut avoir foi en son prochain, aimer et aider, se donner pour la communauté et tout faire pour que le calme reste et que la prospérité guide chacun de nous. Je fais de mon mieux pour aider ceux qui croisent mon chemin. Mais j'ai toutefois une bonne intuition et je me garde de venir en aide à qui me planterait un couteau dans le dos dans mon sommeil... Avoir passer sa vie dans cette ville n'était pas un avantage. Certes, nous connaissions les bons coins, les personnes à qui se fier et celles à éviter, mais c'était dur, tellement dur de voir la vérité s'afficher sur les visages que l'on avait côtoyé durant toutes ces années...

Ma mère était très jeune lorsqu'elle nous a eu, Soren et moi. Luaine de son prénom, étudiait la médecine. Je la bénis pour avoir suivit cette voix : j'ai ainsi pu apprendre bien des choses utiles, même si je regrette tout de même de ne pas avoir été plus attentive... Le métier de mon père, Pheonix Hopkins, était bien plus passionnant à mes yeux : policier. Ce n'était pas le côté « ordre » et « lois » qui m'attirait mais l'activité et la justice. Servir son prochain tout en assurant que chaque partie ait ce qu'il mérite. Ce n'était pas aussi tranchant que juge mais cela procurait assez de pouvoir pour calmer les conflits, apaiser les tensions. Même si Aislingtown n'était pas la capitale du crime, cela me semblait dangereux et enrichissant à la foi. De quoi nourrir mon côté aventureux !

Quant à Soren... c'est mon frère jumeau. Alors plus jeune ou plus vieux : sincèrement, j'ai beau être sortie en pôle position, je suis partagée entre les partisans du : le premier entré dans l'œuf est plus vieux, le premier sorti est plus vieux. Ce que je pense c'est que le premier développé est l'aîné. Mais chez les Hopkins-O'Loghlin, c'est le premier sorti. Soit. Aînée. Concrètement, je m'en suis toujours moquée. Nous avions le même âge, c'est cool. L'aînesse de l'un par rapport à l'autre ne se lut qu'au fil des années : lequel serait le plus mature en premier. C'est peut-être ça qui fit notre bonne entente : pas de compétition entre qui est le premier. Même si rien que pour l'embêter je sortirais l'argument, jamais auparavant je n'aurais pensé qu'une différence se lirait au travers des minutes qui séparaient nos naissance. J'ai vite été la « grande-sœur » mais je ne pense pas que cela ait un quelconque rapport avec ces fameuses cinq minutes. Mon caractère a amené ça. J'étais protectrice et possessive, toujours sur la défensive quand il s'agissait de mon frère : je refusais que quiconque le touche en mal. Même en bien, j'avais parfois du mal à l'accepter.

Il y a beaucoup de jumeaux qui ne peuvent pas se voir quand ils sont petits mais le fait que nous soyons de sexe différent a sûrement sauvé ça et nous a rangé dans les fratries les plus soudées qui soient. En même temps, les traditionnelles familles nombreuses Irlandaises rendaient nos relations très solidaires, cela ne se voyait pas juste entre Soren et moi. Les seules fois où on se faisait gronder, c'est quand on s'embêtait. Cela mettait généralement en colère maman. C'est normale entre frère et sœur, et entre nous deux, c'était même très marrant. Mais visiblement, pas pour elle...

Avant les présentations, il faut bien noter que le duo Hopkins a soulevé bien des questions : un garçon manqué et une fillette masculine. C'était un contraste qui porta beaucoup de jugements mais que je ne me gardais pas de recaler. Alors que Soren était le petit érudit, je jouais le rôle du mauvais élève. Ce n'était pas tellement un jeu mais plus l'enchaînement des circonstances. Je n'étais pas dans les études, mais plus dans l'art et les ennuis... Je ne tenais pas en place et j'étais constamment avec un œil sur mon frère. Entre les bagarres et les œuvres d'art critiquées sévèrement, je n'ai pas été dans les reines des bals de promo, loin de là... Souvent en marge des autres, cela ne m'a pas non plus empêché d'avoir une adolescence plaisante. Tant que j'avais Soren, rien ne comptait vraiment.

La plupart du temps je traînais, faisant du street art (des « graffitis » vulgaires selon mon père) je cultivais un art certes, adolescent, mais qui me permettait de m'exprimer. Il y avait ça et la musique, quelques essais de groupe avec des amis mais bon, jamais rien qui ne quitta les garages. Même les soirées étudiantes, je n'y avais jamais mis les pieds avec mon synthé. Enfin, cela me plaisait : rester un peu dans l'ombre, menant mon propre bout de chemin. Souvent je désespérais mes parents : selon eux je n'irais jamais à l'université avec de si mauvais résultats. Les appréciations des professeurs n'étaient pas toujours en ma faveur mais bon, de toute façon, l'université ne me branchait pas tellement... Une école d'art, ça c'était bien ! Les gobelins, à Paris : quitter ce pays pour voir du pays, c'est quelque chose qui me tentait bien plus. Les voyages d'été, les cultures, tout ça me donnait qu'une envie : faire le tour du monde et déposer mon art sur les murs de tous les pays que j'aurais visité ! Même les garçons ne m'intéressaient pas plus que mes rêves et mon art.

J'ai toujours prit ça pour des légendes, oui, jamais trop intéressée bien que ma curiosité me poussait à écouter jusqu'au bout ces histoires. Le paranormal, les temps anciens, les croyances, tout ce qui pouvait susciter un questionnement, un débat, me fascinait secrètement. Mais avec les derniers événements, je n'ai pas tellement eu le temps de me poser et d'y réfléchir sérieusement. Certes, les questions tournent, peut-être que tout ça est vraiment réel. Mais ma raison semble m'attacher aux priorités : mon frère, la survie. Le reste peut bien attendre. Je me perds de plus en plus, je m'éloigne de tout ce qui me définissait. La seule chose qui me tient à cœur aujourd'hui c'est Soren. Je ne veux pas penser à autre chose tant que je n'ai pas la certitude de sa sécurité.

Encore aujourd'hui je borde Soren, le rassure, veille sur lui plus que jamais. Il se renforcera, avec le temps, mais en même temps, je n'en ai pas envie... J'aime qu'il soit près de moi, sentir sa respiration, les battements de son cœur. Secrètement, chaque nuit je pleurs, extériorisant l'anxiété et toutes ces responsabilités qui tombent sur des fratries. Nous ne sommes pas les seuls à se battre pour survivre... Nos parents disparus, les autres affamés, tout ce qui va commencer à manquer, les crimes, les services, toutes ces choses que nos parents prenaient en charge : nous devions nous-même les reprendre. C'était marrant les premiers jours. Cependant, très vite, j'ai arrêté de feindre l'euphorie. Tout ça n'est pas un jeu et je n'espère qu'une chose : me réveiller demain et voir que tout est redevenu comme avant. En attendant le wake up, je tente d'aider les autres. Un clan, je ne dirais pas que j'ai un clan mais souvent je réponds présente pour aider un groupe de jeunes qui organise des patrouilles de sécurité et chasse pour tenter de trouver de quoi manger à tout ces jeunes. Un peu comme si je reprenais le rôle de mon père... Je garde mon pouvoir secret mais mon potager caché approvisionne en douce les stocks que garde le groupe.