La soirée était agréable, bien que la fraicheur automnale m’ait forcée à mettre une veste, mais je continuai de marcher en sandales et à dormir dehors, c'était bien trop agréable dormir à la belle étoile et bercée par le chant de la nature, mais je me réveillais du coup un peu plus tôt. Pour une fois j’avais eu le temps de finir tout ce que j’avais à faire et je me délectais de ce plaisir fugace en errant sur la plage. C’était amusant et reposant de se promener ainsi sur la plage, en fermant les yeux je pouvais écouter le chant des vagues et le murmure du vent, et quand je les rouvrais j’avais le magnifique spectacle d’un coucher de soleil reflétant de multiples nuances sur l’eau parsemée de vagues. J’aurais pu rester des heures a longer la plage me laissant guider par le chant de la nature, les cris des mouettes, le bruit des vagues, et la sensation agréable de taper dans un verre en plastique… Un verre plastique !? Mais que faisait-il là ! Immédiatement je rouvris les yeux pour découvrir devant moi une fête ! Apparemment les insouciants avaient décidés d’organiser une soirée sur la plage, un immense feu de camp avait été allumée autour duquel les jeunes de tout âge semblaient danser ou sauter par-dessus comme lors d’un feu de la Saint-Jean réussi. Mon sang ne fit qu’un tour il y avait tant de monde, tant de bruit, tant d’agitation, malgré la réticence de mon corps à rester près de cette agitation, mon esprit curieux lui intima l’ordre d’avancer. C’était un sentiment étrange à la fois réticente par le corps et attiré par l’esprit, j’étais devenu un serpent et la folie était ma flute. Je n’avais pas vraiment l’habitude de ce genre de “chose”, pourtant les gens semblait s’y amuser plusieurs fois des inconnus déjà éméchés m’invitèrent à danser, l’ambiance était festive et plutôt agréable mais je ne pouvais m’empêcher de me sentir mal à l’aise. L’atmosphère était lourde remplis d’odeurs de fumées de cigare, cigarettes et même souvent de produit disons …. Pas très catholique qui m’arrachèrent plusieurs quintes de toux. Enfin j’arrivai à ce que je pensais être le centre. Les jeunes avaient dressés une sorte de buffet avec différents alcools mixés ensemble, il y avait aussi de la nourriture en abondance hélas équitablement répartie sur le sable et la table. Les gens s’amusaient, ils étaient heureux, ils n’avaient plus de contrainte, plus d’inquiétudes, plus de barrières, le cœur léger il s’amusait. Je baissai les yeux un peu triste je n’étais jamais arrivée à m’amuser comme ça, mais il était temps de changer, de prendre mon courage à deux mains, et engager le contact avec ces …“êtres doués de conscience ” le vent comme approuvant ma décision me souffla doucement dans les cheveux et me poussa doucement. Je m’approchai donc en trainant les pieds, jus de mangue, à la main à la recherche d’une vie sociale.