Novembre 1994 (+) Novembre 1994 (+) « Luaine ! Réveille-toi ! » Hurla une voix dans la grande maison des O'Loghlin. La concernée se réveilla en sursaut. Pourquoi est-ce que sa mère devait toujours la lever ainsi ? Ne pouvait-elle pas y aller plus doucement ? Non. Bien-sûr que non. Elle n'avait pas le temps. Elle avait six autres gosses à réveiller. Le plus jeune étant âgé de sept ans, le plus vieux, de vingt-trois ans. Oh oui. Les O'Loghlin étaient une famille nombreuse, mais contrairement à ce que vous pouvez penser, ils n'étaient pas pauvres, loin de là. Le paternel était un romancier à succès et grâce à cela, il subvenait aux besoins de toute la maison, sans problème. « J'arrive, m'man ! » Annonça la jeune Luaine, âgée de vingt ans. Elle soupira et se leva. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, la brunette frissonna. Il était glacé. Pourtant, elle se redressa sans broncher et descendit au rez-de-chaussée de la maison pour voir une bande de trois enfants murmurer des choses qu'elle ne pouvait pas comprendre. C'était les triplés. Tous âgés de douze ans. Ils étaient aussi fourbes et vicieux que les jumeaux Weasley. « Qu'est-ce que vous complotez encore ? » Demanda-t-elle, suspicieuse. Leurs messes basses ne signifiaient jamais rien de bon. Pour seule réponse, elle les vit s'éloigner un peu de sa personne. Soupirant, Luaine alla dire bonjour à sa mère en déposant un baiser sur son front. « Peux-tu aller préparer le petit déjeuner ? Keegan est encore malade. » Demanda sa génitrice, l'air fatigué. Luaine lui sourit et hoche de la tête positivement, s'éloignant doucement pour aller jusque dans la grande cuisine de la maison. Keegan était le petit dernier. Il avait une santé assez fragile, mais il ne s'en plaignait jamais. Après tout, il avait pas mal de personnes pour veiller sur lui. C'était le chouchou.

Concentré sur sa tâche, Luaine prépara le petit-déjeuner avec vitesse. Elle avait l'habitude et de toute façon, elle était obligée de se dépêcher pour que tout le monde arrive à l'heure à l'école. Elle aussi, était encore étudiante. Elle faisait des études à l'université pour devenir médecin. Personne ne l'avait poussé à choisir cette voix, c'était venu d'elle-même. « Tout le monde à table ! » Hurla-t-elle lorsqu'elle eut posée le dernier verre sur la table. A peine dix secondes après avoir parlé, elle vit arrivée les triplés sans prévenir. Ils s'installèrent chacun l'un à côté de l'autre et commencèrent à manger sans attendre les autres. Soupirant d'exaspération, Luaine attrapa une tartine au beurre et la mangea tranquillement tout en souriant à chacun des membres de la famille qui arrivait un par un. « Lulu, tu devrais te dépêcher, je crois que quelqu'un t'attend depuis un bon moment. » Fit le plus vieux de la fratrie O'Loghlin avec un regard rempli de sous-entendus. La concernée poussa un juron avant de monter en vitesse dans sa chambre pour se changer. Enfilant un sweat à manches longues, elle s'arrêtant de penser pendant quelques secondes, le temps de se préparer. Filant dans l'une des salles de bain, elle se coiffa et attacha ses cheveux en un chignon parfait. Elle se maquilla légèrement les yeux grâce à un crayon noir, puis descendit les escaliers en trombe. « N'oublie pas ça ! » Lança sa mère tandis qu'elle lui tendait son sac de cours. Luaine lui envoya un baiser invisible avant de mettre ses chaussures et de sortir de la maison pour rejoindre son petit ami ; un certain Phoenix Hopkins.

Avril 1995 (+)  « Nix, je dois te parler. C'est urgent. » Annonça la jeune Luaine qui venait de rejoindre son petit ami à la gendarmerie de la ville. Ce dernier sentit ses sourcils se froncer. Jamais elle ne l'avait dérangé à son travail, alors pourquoi maintenant ? Cela devait être très urgent. Il fit signe à son collègue d'attendre, lui promettant que ce serait rapide. Ils s'éloignèrent un peu du bâtiment et le jeune Hopkins passa une main dans ses cheveux d'un air tendu. « Qu'est-ce que tu voulais me dire ? » Demanda-t-il, le regard inquiet. A cet instant, il se demandait si elle voulait le quitter. Si elle n'avait pas trouver quelqu'un d'autre, s'il la dégouttait. Luaine se mordit la lèvre inférieure avant de plonger son regard dans celui de son petit ami. « Dis, Nix. Si un jour, je n'ai plus de bras, que feras-tu ? » Le concerné fut choqué de ses paroles et Luaine put voir ses joues s'empourprer tandis qu'il détournait le regard. « Je te donnerai à manger, t'habillerais, je ferai tout pour que tu te sentes bien. » Elle mordit une nouvelle fois sa lèvre. « Et si un jour, je n'ai plus de jambes ? » Cette fois, Phoenix ne prit pas le temps de réfléchir. « Pourquoi tu me demandes tout ça ? » Elle lui lança un regard impatient et il soupira, irrité. « Comme pour ta première question. Je ferai tout pour que tu te sentes bien. Je veillerai sur toi à chaque minute, à chaque second, de chaque journée. » Ce qu'il pouvait être mignon, avec ses joues rouges.  « Et si je tombe enceinte ? » Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent tandis qu'il la fixait, d'un air incrédule.  « Tu … ? » Elle hocha de la tête, un sourire timide illuminant son visage de poupée. Sans avoir le temps de poser le pour et le contre, Phoenix avait déjà saisi le poignet de sa petite amie pour la ramener contre lui, l'enlaçant tendrement.  « Et bien ... je ferai d'abord ça. Puis ça ... » Il posa son front contre le sien avant de l'embrasser tendrement.  « Et ensuite, je te demanderai depuis combien de temps et si tu penses pouvoir me supporter toute ta vie. » Luaine ne pouvait pas espérer mieux. Pour elle, c'était son âme sœur.

Décembre 1995 (+) « Nix ! Occupe-toi de Charly ! Il n'arrête pas de pleurer ! » Ordonna Luaine brusquement tandis qu'elle donnait le biberon à un bébé âgé de deux semaines seulement. Le concerné passa sa tête entre la porte et le mur et tira la langue à sa petite amie. « C'que ça peut être chiant, des jumeaux. Je crois que ta mère est devenue mon idole. Je ne sais pas comment elle a fait, avec autant de gosses chez elle. A sa place, j'aurais fait une dépression ou un truc du ... » « Tais-toi et occupe-toi de Charly, veux-tu ? » Le jeune homme hocha de la tête positivement avant de partir en direction du berceau des jumeaux. Il attrapa le bambin qui pleurait et le cajola en chantant, chose qui calma l'enfant en quelques secondes seulement. « C'est marrant. Il aime quand je chante. » « Dans ce cas, deviens chanteur, au lieu d'être flic. » Phoenix gonfla ses joues et regarda sa fiancée d'un drôle d'air. « Mais j'aime mon métier ! » Luaine soupira avant de poser aussi délicatement que possible sa fille dans le berceau. « C'est trop dangereux. » Dit-elle en tendant les bras pour qu'il lui donne le plus jeune des jumeaux. « Pas dans cette petite ville, crois-moi. » Il lui tendit l'enfant qu'elle prit dans ses bras doucement avant de poser ses lèvres contre les siennes, embrassant la jeune femme avec amour. « Je vais préparer leur bain. » Et il sortit aussi vite qu'il était entré. Luaine soupira avant de sourire bêtement. Elle était plus que comblée. Malgré le fait que ses parents n'étaient pas très d'accord au début, elle avait finalement pu emménager avec Phoenix, même si elle n'avait pas terminé ses études. Ainsi, le week-end et tous les soirs, elle pouvait voir ses enfants tandis que la semaine, elle allait à l'université ; profitant qu'une nourrisse s'occupait des deux bambins quand Phoenix et elle n'étaient pas là.

Janvier 2000 (+) « CHANEEEEL ! » Hurla le jeune Soren qui venait de se réveiller en sursaut, son corps tremblotant. Il venait de faire un cauchemar et comme d'habitude, il appelait sa soeur à la rescousse. Celle-ci ne mit pas très longtemps à débarquer dans sa chambre, l'une de ses mains serrant sa peluche préférée. Elle se frottait les yeux de sa seule main libre et marmonnant des paroles incompréhensibles. « Tu vas réveiller mes poupées, Charly, fais moins de bruit. » Murmura-t-elle tandis qu'elle s'approchait de son frère en titubant légèrement, encore endormie. Lorsqu'elle fut assez près, Soren la tira contre lui et se mit à pleurer. Cela avait toujours été ainsi. Chanel, la fille des Hopkins, veillait sur son jumeau et endossait son rôle de grande soeur sans broncher. C'est pourquoi elle a toujours été plus mature que son frère. Il était trop innocent pour se protéger tout seul et elle ne voulait pas qu'il se fasse embêter par les autres enfants. Ainsi, elle avait la réputation d'être un vrai garçon manqué. Parce que, quand des garçons s'en prenaient à son jumeau, elle le frappait sans mesurer sa force. « Encore un cauchemar ? » Demanda-t-elle, même si la réponse était évidente. Soren hocha de la tête, reniflant bruyamment. « Hum ... j-je peux dormir avec toi ? » La fillette âgée de quatre ans attrapa l'une des mains de son frère et le tira pour le forcer à se lever. Il l'a suivi le long du couloir ; jusque dans sa chambre. Et lorsqu'elle ferma la porte, il était déjà allongé dans le lit. Elle lui tira la langue, geste qu'il put voir grâce à la petite veilleuse accrochée au mur. Le cadet se mit à rire faiblement avant de se pousser contre le mur pour laisser de la place à sa soeur. « Dors. Je te protège des monstres ! » Enserrant sa soeur contre lui, Soren ne mit pas longtemps à se rendormir et cette fois-ci, aucun cauchemar ne vint le perturber pendant son sommeil.

Novembre 2002 (+)« Papa, pourquoi t'as un plâtre et tous ces fils ? T'avais pas dit que t'étais invincible ? » Demanda Soren alors qu'il venait d'entrer dans l'une des chambres de l'hôpital de la ville. Sa mère ouvrit la bouche pour répliquer, mais Phoenix la devança. « Je t'ai dit que je ne pouvais pas mourir, pas encore. Et puis, regardes ! Je suis toujours en vie ! Ce n'est pas une petite balle qui va m'arrêter ! » La mère des jumeaux hoqueta et toisa son mari du regard, lui faisant comprendre qu'il regrettait ses paroles, plus tard. Soren attrapa la main de sa soeur et se mordit la lèvre inférieure. « Donc, tu ne vas pas mourir, p'pa ? » Osa demander Chanel, qui n'avait pas encore parlé depuis qu'ils étaient arrivés. Phoenix se mit à rire et hocha de la tête négativement. « Bien-sûr que non ! Je vous le promets ! » Les jumeaux soupirèrent de soulagement en même temps et explosèrent de rire en remarquant qu'ils avaient été parfaitement syncro, sur ce coup. « Ah Ha ! Je te l'avais dit ! On fait toujours pareil ! » « Ce n'est pas vrai ! Je n'suis pas un garçon manqué, moi ! » Chanel haussa des sourcils avant de donner une pichenette sur le bout du nez de son frère. « Normal, t'es un garçon, idiot ! Mais ... t'es une fillette ! » Soren fit une grimace avant de lui tirer les cheveux. « C'pas vrai ! C'est juste que je ne veux pas frapper les autres ! » « Menteur ! » « Menteuse ! » « Ment ... » « Vous allez arrêter oui ?! » Le cri de leur mère les firent sursauter et ils arrêtèrent de se chamailler directement. Luaine déposa un bref baiser sur les lèvres de son mari cloué au lit avant de pousser les jumeaux hors de la salle. « On passera te voir demain, repose-toi bien ! Je t'aime ! » Et ils partirent hors de l'hôpital en même temps que Luaine punissait de télévision les deux jumeaux pendant une semaine pour avoir crié dans un endroit rempli de malades.

Septembre 2005 (+) « Je n'veux pas aller au collège ! On m'a dit qu'il y a une bande de gros balourds ! » Tenta Soren qui se débattait alors que son père le forçait à rentrer dans la voiture.  « Au moins, tu pourras essayer le coup de « la tête dans la cuvette ». » Ironisa Chanel sur un ton moqueur.  « Chanel ! Ne dis pas ça à ton frère ! » Hurla Phoenix, rouge de colère. La concernée croisa les bras contre sa petite poitrine et prit un air boudeur.  « T'façon, je suis trop mignon pour qu'on me fasse ça. Alors que toi, t'as une tête de cochonette ! »  « Truie ! La femme du cochon s'appelle la truie, Charly ! Combien de fois je vais te le dire pour que ça rentre dans ta cervelle de moineau ? Et dis-moi ça encore une fois et je me chargerai personnellement de te mettre la tête dans les toilettes ! » Soren lui tira la langue et abandonna son caprice. Il s'installa à côté de sa sœur et posa sa tête contre l'épaule de cette dernière.  « Boude pas ! Je mentais. T'es très jolie et tu le sais ! » Chanel haussa des épaules avant d'ébouriffer les cheveux de son jumeau. « Et toi, n'aies pas peur ! Si on t'embête, je te protégerai ! » Soren sentit son nez se fronça et il lui tira une oreille.  « Je peux me débrouiller seul, vraiment. Maintenant que je prends des cours de self défense, j'ai plus besoin de tes muscles de fille ! » Phoenix explosa de rire avant de démarrer, se demandant si la rentrée au collège de ses enfants allaient bien se passer.

Mars 2009 (+) « Alors, Hopkins, encore la tête dans les bouquins ? Tu as terminé mon devoir de mathématiques, j'espère ? » Du haut de ses treize ans, Soren ne savait pas dire non. Il tourna donc mon visage vers la personne qui venait de lui parler et ne put retenir une grimace de dégoût en le voyant. Pourquoi fallait-il que cela tombe sur lui ? Il n'avait rien demandé et qui plus est, il n'avait jamais rêvé d'être ce genre de personnes. On tira ses cheveux pour ramener sa tête en arrière et il se reteint de justesse de gémir à cause de la douleur. Fronçant le nez, il pointa du doigt une copie au bout de la table. « [=tomato]Hmm ... J'espère pour toi que j'aurai la meilleure note de ma classe. Ciao chaton. [/color]» Le chef de la petite bande attrapa la feuille et partit l'air de rien. Soren Soupira et se gratta l'arrière de la tête avant de se remettre à travailler.

Avril 2009 (+) S'élançant dans le couloir de science du collège, il n'entendait pas son nom que l'on criait un peu loin dans les escaliers. Discutant avec l'un de ses amis, Soren souriait naïvement, haussant des épaules de temps en temps pour montrer qu'il ne connaissait pas la réponse à sa question. Après avoir évité plusieurs personnes, ils s'arrêtaient devant leur salle, l'air de rien. Encore une fois et cette fois-ci à cause du brouhaha, il n'entendit pas le hurlement qui disait son nom suivi d'une insulte. Ce n'est que lorsque trois garçons de mon âge se posèrent devant lui qu'il se raidit brusquement. Soren sentit alors la main de son ami serrer son bras tandis que le plus petit du groupe en face d'eux souriait étrangement. Il savait très bien pourquoi ils étaient là et il était temps pour lui de montrer qu'il savait me défendre. « Hopkins, faut qu'on parle. Tu t'es chier à mon devoir, je me demande quel sera ton châtiment. » En l'entendant dire ceci, Soren ne put s'empêcher de sourire bêtement. Depuis quand employait-il des mots intelligents ? Il n'en avait aucune idée. Il l'attrapa par le col tandis que l'ami de Soren murmurait son prénom, l'air décontenancé par la situation en sa défaveur. « Hum ... Alors, je ne vois pas en quoi je l'ai chié. C'était mon but, de te voir revenir avec une trèèèès mauvaise note. » Souriant de toutes ses dents, il n'essaya même pas d'éviter son poing qui s'écrasa sur sa joue droite, le faisant chuter par terre. Oui, il était vraiment temps pour lui de mettre un terme à tout ça. Sans réaliser qu'il y avait des professeurs dans les parages, Soren se releva et frappa de toutes ses forces celui qui l'harcelait depuis plus de trois ans. « Je te l'ai pourtant déjà dit, pas au visage. Je suis trop beau pour que l'on m'abîme et crois-moi, tu n'en auras plus l'occasion. » Il ne lui avait pas fallu plus de temps pour se jeter sur le jeune Hopkins en criant, mais grâce à ses cours de self défense, Soren l'évita et le regarda tomber par terre comme une vulgaire chaussette sale. C'était gagné d'avance.

Décembre 2012 (+) « Soren, tu peux me sauver la vie, s'il te plaît ? » Le concerné se tourna pour faire face à sa soeur et lui souris pour lui montrer qu'il était apte à lui accorder une faveur. Elle jeta un regard derrière elle et se mordit la lèvre inférieure. Sur le coup, il ne put s'empêcher de rire bêtement. Il avait l'habitude de la voir remballer des mecs, mais celui-là semblait étrangement collant. Haussant des épaules et comprenant sa requête silencieuse, Soren attrapa ses mains pour la tirer sur la piste de danse. En cette soirée pour fêter Noël à Londres où nous étions en vacances pour les deux semaines de vacances, il était temps pour le jeune adolecent de prendre son rôle de jumeau au sérieux. « Il faut toujours que tu me demandes de faire semblant d'être ton petit copain quand on n'est pas chez nous et que des mecs des autres villes te draguent, hein ? On ne t'a pas dit que l'inceste n'est pas accepté, ma jolie ? » Chanel lui tira la langue avant de se coller à lui. Sur le coup, il laissa un léger rire s'échapper d'entre ses lèvres. Une nouvelle musique commença et il fallait que ce soit une musique du genre salsa. Soren gonfla ses joues et soupira. « Oh noooon ! Tu sais que je n'aime pas danser ce genre de danse avec des thons dans ton genre. Moi, il me faut une fille avec des gros boobs et un cul en béton pour ce genre de danse ! T'es vraiment pas drôle ! » Sa jumelle lui tira la langue une nouvelle fois avant de commencer à danser. Souriant faiblement, Soren posa ses mains sur ses hanches avant de faire une grimace. « Te plains pas, dis-toi que tu me sauves la vie, ce mec me soûle trop et si tu veux, après, je te présenterai l'une de mes amies et un mec trop sexy ! » Soren accepta son marché en déposant un léger baiser sur sa joue droite avant de se laisser entraîner par la musique.

Novembre 2013 (+) « Chanel … tu crois qu'on va revoir nos parents ? J'ai l'impression qu'on va crever ici. Dans quelques semaines, il n'y aura plus assez à manger pour tout le monde … ce sera la guerre ... » Souffla Soren qui somnolait, collé à sa jumelle dans le lit de cette dernière. « Mais non, on n'va pas crever ici, Soren. On va bien finir par trouver une solution. Aller, dors … peut-être que demain, on se réveillera et on verra que tout ça n'était qu'un cauchemar, huh. » Soren resserra ses bras autour du corps fin de sa jumelle. Il soupira avant de la lâcher et lui tourna le dos pour faire face au mur. Il ferma finalement les yeux pour éviter de pleurer et ne s'endormit que trois heures plus tard, hanté par des tonnes de questions. 

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